La cuisine ici a toujours été simple mais très imaginative, comme c'est souvent le cas dans les régions montagneuses où les communications et le climat sont difficiles. Le froid et la vie isolée dans les fermes et les hameaux ont doté la cuisine d’une forte personnalité et lui ont accordé une place importante dans la vie de ces villages. Les fruits de la terre emplissent les garde-manger et les champignons en sont l’un des exemples les plus importants. La saison commence en automne et annonce une activité fébrile pour la population, car c'est un plaisir que d'aller ramasser des champignons. Le níscalo (lactaire délicieux) est sans doute le champignon le plus présent dans les bois de Morella. On y trouve aussi la gírgola (pleurote du panicaut), fine et savoureuse, très appréciée ; ainsi que des Boletus Edulis (cèpes), des trompettes de la mort, et bien d’autres variété mycologiques.
La cuisine de Morella s’est développée en intégrant de nouvelles façons de déguster les champignons. Mais c’est à la plancha, braisés ou à l’huile d’olive assaisonnés d’un mélange d’ail et de persil, qu’ils sont le plus demandés et appréciés.
Il s’est ouvert une nouvelle route gastronomique, car en automne et en hiver, ce produit du terroir est à l’honneur sur les cartes de tous les restaurants. Camagroc, colmenillas, fridolic, rosinyol, oreja blanca, pié azul, rebozuelos, oreja de Judas, ou de Reig, senderuela, llengua de bou, rovelló et pleurote du panicaut sont parmi les variétés proposées dans les établissements de la ville.
La gastronomie a ajouté à la tradition de rôtir les champignons ou de les conserver confits, une série de techniques et d’idées qui portent ce mets à une place privilégiée de la cuisine méditerranéenne.